Tout savoir sur les traitements altenatifs
Terrifiés par un diagnostic de cancer et par la difficulté du traitement à venir, certains patients ont recours à des thérapies alternatives. Il est compréhensible, disent les médecins, que dans une situation critique, on cherche de l’aide partout. Mais, alors que les méthodes alternatives séduisent par la perspective d’une guérison, de l’absence de complications et de la disparition de la douleur, elles ne font souvent non seulement aucun mal, mais réduisent les chances de guérison.
La médecine alternative est un terme très large. La langue française contient un certain nombre de termes qui y font référence : thérapie non conventionnelle, médecine traditionnelle, médecine populaire, médecine holistique, médecine intégrée ou paramédecine. Il vaut la peine d’être sensible à ces termes, car succomber à certaines tendances peut coûter cher – tant en termes de portefeuille que de santé.
Médecine complémentaire et alternative. Une approche thérapeutique, une pratique médicale ou un produit qui n’est pas reconnu comme une médecine complémentaire ou alternative.
– Médecine complémentaire : thérapie CAM utilisée pendant les soins médicaux standard.
– Médecine alternative : une thérapie CAM utilisée à la place des soins médicaux standard.
– Médecine intégrative : approche thérapeutique combinant la médecine conventionnelle et des éléments de thérapies de médecine complémentaire et alternative (MCA) pour lesquelles il existe des preuves scientifiques de grande qualité en matière de sécurité et d’efficacité.
La médecine alternative réduit les chances de guérison
Comme elle le souligne, de grandes analyses menées aux Etats-Unis montrent que les patients atteints des cancers les plus fréquemment traités (cancer du sein, cancer du poumon, cancer des stéroïdes, cancer du côlon), en utilisant les méthodes dites alternatives, refusent beaucoup plus souvent les traitements à l’efficacité prouvée (50 % refusent la radiothérapie recommandée, plus de 30 % refusent la chimiothérapie).
Ces patients vivent deux fois moins longtemps que ceux qui mettent leur vie entre les mains de médecins qui adhèrent aux principes de la médecine factuelle, c’est-à-dire une médecine qui utilise des méthodes dont la sécurité et l’efficacité ont été prouvées. Des résultats similaires sont présentés dans une étude parue il y a un an et demi, qui portait sur des patients atteints de ces types de cancer qui offrent une chance de guérison. Ceux qui ont préféré la médecine alternative à la médecine traditionnelle ont perdu leurs chances de survie. Les études française font malheureusement défaut, mais il convient de prendre en compte les conclusions de ces études étrangères.